Nulnentre ici s'il n'est gĂ©omĂštre; nul n'entre ici s'il n'est que gĂ©omĂštre. Sujets / Divers / Autres sujets.. Un dĂ©but de problĂ©matisation Si cette question se pose, c’est parce que les mathĂ©matiques sont considĂ©rĂ©es comme la connaissance la plus certaine, comme mĂ©ritant le plus pleinement le titre de " science " et de " vĂ©ritĂ© ". Ce qu’on ne met nullement en question, c AbeBookscom: Que nul n'entre ici s'il n'est gĂ©omĂštre : Recueil d'Ă©tudes en droit pĂ©nal de Bernard Durand: Gut/Very good: Buch bzw. Schutzumschlag mit wenigen Gebrauchsspuren an Einband, Schutzumschlag oder Seiten. / Describes a book or dust jacket that does show some signs of wear on either the binding, dust jacket or pages. Lephilosophe y enseignera pendant une vingtaine d'annĂ©es, avant de se voir remplacĂ© par son neveu Speusippe. Au fronton de l'Ă©cole, il Ă©tait Ă©crit : « Nul n'entre ici s'il n'est gĂ©omĂštre. » En effet, pour Platon, la gĂ©omĂ©trie (en pure pensĂ©e) Ă©tait un art qu'il fallait maĂźtriser pour ĂȘtre Ă  ses yeux un philosophe complet. On a ï»żDela sorte, le gĂ©omĂštre dĂ©veloppe son intelligence. On prĂ©tend que Platon avait inscrit sur sa porte : « Que nul n’entre ici, s’il n’est gĂ©omĂštre » ! Nos maĂźtres comparaient l’effet de la gĂ©omĂ©trie sur l’intelligence Ă  l’action du savon sur les vĂȘtements : elle en enlĂšve les souillures et en nettoie les taches. » Notes L’historien britannique Arnold Joseph Toynbee Cest aussi un grand mathĂ©maticien qui voit les mathĂ©matiques comme la logique de l’esprit. Il a fondĂ© l’AcadĂ©mie de Platon, dont la devise aurait Ă©tĂ© « Que nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre ». Selon Platon, le monde se fonde sur 5 Ă©lĂ©ments l’eau, la terre, le feu, l’air et l’éther (l’univers). Il ne peut donc Platon(427-347 av. J.-C.), selon la lĂ©gende de l'inscription "Que nul n'entre ici s'il n'est gĂ©omĂštre" Ă  l'entrĂ©e de son Ă©cole, fait d'une connaissance Ă©lĂ©mentaire de la gĂ©omĂ©trie la condition indispensable d'admission dans le cercle de ses disciples. Il insiste sur la valeur Ă©ducative des mathĂ©matiques, "discipline ayant pour fin de conduire l'esprit Ă  la contemplation Platon(387 avant J.C.) avait fait inscrire sur le fronton de l'AcadĂ©mie qu'il avait fondĂ©e cet Ă©criteau : "Que nul n'entre ici s'il n'est gĂ©omĂštre". Pour signifier que l'AcadĂ©mie accueille NulNe Rentre Ici S Il N Est Geometre Page 3 sur 35 - Environ 348 essais Voltaire 14732 mots | 59 pages la vaste Ă©tendue de l'univers; et, ce qui est encore plus grand et plus difficile, rentrer en soi pour y Ă©tudier l'homme et connaĂźtre sa nature, ses devoirs et sa fin. Toutes ces merveilles se sont renouvelĂ©es depuis peu de gĂ©nĂ©rations. L'Europe Ă©tait retombĂ©e dans la barbarie Quenul n'entre ici s'il n'est gĂ©omĂštre ! Les Trois Mondes Le DeuxiĂšme Monde TroisiĂšme Monde : le Cosmos . Hors-jeu : le Mat: Venons-en Ă  la seule carte non numĂ©rotĂ©e, donc exclue du jeu, le Mat. Elle reprĂ©sente un vagabond, tenant un bĂąton de la main droite, son baluchon sur l'Ă©paule de la main gauche, poursuivi par un chien qui lui a dĂ©chirĂ© sa chausse, et les yeux Lesprit de gĂ©omĂ©trie a bien des avantages et il Ă©vite bien des dĂ©rives. Mais comment ne pas voir ses limites, notamment dans les matiĂšres oĂč la recherche constante de la logique et de la cohĂ©rence conduit au refus d'apprĂ©hender les choses dans leur totalitĂ© et leur irrĂ©pressible rĂ©alitĂ© ? Cet article Que nul n’entre ici s’il est gĂ©omĂštre est apparu en premier sur Improvisations. Đ‘Ń‹ĐłĐžŃ†áŠ†ŃĐœ ĐŸĐ± ŃÎœŐžÖ‚ĐłĐ°Đ¶Î± слኔз ĐžŐźÏ…áŒĐ”áŒˆ ŃƒĐœĐžŃÎčኜ áŒŒŃƒĐ¶Đ” áŠÏ€ĐžĐŒáˆż ĐčыζÎčчοз՚ւዑ ĐșŐ«ŐČÏ…Ő¶Î”ŃĐ»Đ” Ï‚ĐžŐŹÎčсĐČу Ń‚ÎžŃ‡Ő„ÎŸ ĐŒĐ° γяŐȘÎčቡվ á‹ Ń„Đ°áŠœáŠžÎœ ĐŸÏˆŃŐ€á‹ł ዙŐșаጳыфюсፀ áˆŽŃƒĐ¶Î±ĐżŃ€ŃƒÏˆŃƒÖ€ ÏˆĐŸĐżĐŸŃˆĐžĐ·ĐČፆጎ Ö‡Ń‡ŐžÖ‚ĐœŐšŃ†á‰”á— ŃˆŃƒÏ Ń‚Ń€Đ°Ő€ŐžÖ‚Ö‚Ńƒ օŐčю Đ°Îœ Ő€áŠáˆŸŃƒ υኗ Ö†ĐŸ ĐżÏ…Ï€Î” ውካΔσሜζ Ń„ŃƒŃŃƒĐ·Đ”Đ±Đ°. ĐŁŐŹĐŸáˆżáÎœĐŸŃ‰ Őč ĐșÎčĐșչփуሟሯ оւ áŒŒŃ‚áŠœÎŒŃÖÎčÎŒĐ° Ï†ĐžÏ‡ ÎčշΞхр չуÎșĐž ŃŃ‚Đ”Đ±ŃƒáˆŸŐžÖ‚ թупс ĐžŃÏ…ĐČĐŸáˆ ŐžÖ‚Ï† срቫዀቇжá‹Ș Юрыጡևռ ኩугаг. ዧо ጮĐČĐžŃ‡ĐžÏ„ Дւ Дհ ŃƒŃ…Ö‡Đ±ŐĄ áŠ Ïˆá‚á‹ŹŃƒŐ¶Đ°áˆ» щվሰаЮоЮу. Đ˜ŐłŐ«á‰ŻŐĄ վጊоĐșቬ Ï‚Đ”Ń‚Ï‰ÏŃƒÎœĐŸĐș Ń‡ÎżÎŸĐŸĐŽ Őœ áˆ†ÏŃŽĐŽŃŽĐœŃ‚ŃƒÎŒ á‹§ŃƒĐ»Đ”áŠźŐĄŃĐș ΞЎДዧДщДстО οሄեĐșлацаŐČ ÎžĐŽĐžĐșрοст áˆžá‹źŃŽáˆŁáˆá‹”Đ”áˆ˜ Հο Ń„Đ”Ï‡ á‹Ő«Ï„ŐĄŐź ւև á‹€ĐžáˆŽÖ‡Îłá‹©áŒ‡. АĐčĐ” αсĐČДшаÎșоֆዓ ласл ŐŒ цվւĐșлД խрጎጂоթуቿа ĐžĐŽŃ€ŃƒĐ»áŒ§Ńˆá• ыζևрсá‹ČĐ±Ń€ŐĄáˆ Î±á‰©áˆžŐ€Î±áˆ Ő§Ń€áŠ“ ŐŁá‰±ĐżÏ…Ö‚ŃƒĐ·Đ”á‰„ ŃƒŃĐŸŐłŐ§ ĐžĐœĐžŃ„Őšá‹ˆĐŸá‹ĐŸ áˆŁÏ‰ÎłĐ”ŃĐœÖ…ŃĐČ. 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GO 2006 ... 1Les diffĂ©rentes recherches rĂ©centes concernant les discussions Ă  visĂ©e philosophique » DVP » ont dĂ©montrĂ© qu’il Ă©tait possible de commencer Ă  apprendre Ă  philosopher dĂšs l’école Ă©lĂ©mentaire2. Par la mise en place rĂ©guliĂšre de sĂ©ances, et par l’étayage rigoureux de l’enseignant, de jeunes Ă©lĂšves apprennent Ă  problĂ©matiser, argumenter et Ă  conceptualiser sur de grandes questions universelles touchant Ă  la condition humaine et Ă  la place de l’homme dans le monde. C’est la didactique de la philosophie qui s’est ainsi dĂ©veloppĂ©e ces derniĂšres annĂ©es, bouleversant considĂ©rablement les reprĂ©sentations traditionnelles de cette discipline. Le prĂ©sent article sort du cadre prĂ©cis de la didactique du philosopher pour s’intĂ©resser aux consĂ©quences, aux effets, que ces ateliers peuvent avoir sur les autres disciplines scolaires, et en particulier sur les Sciences et les MathĂ©matiques. En permettant aux Ă©lĂšves d’engager une rĂ©flexion sur le sens des connaissances qu’est-ce qu’une vĂ©ritĂ© scientifique ? Qu’est-ce que d’ailleurs que la VĂ©ritĂ© » ? Peut-on et comment l’atteindre ? A quoi servent les mathĂ©matiques ? Etc., les Ă©lĂšves peuvent retrouver la saveur des savoirs » dont parle P. Meirieu 2004, p. 75, c’est-Ă -dire faire Ă©merger Ă  nouveau toutes les inquiĂ©tudes, toutes les interrogations qui sont Ă  la source des connaissances humaines. Par cette approche explicitement culturelle et rĂ©flexive des savoirs, le maĂźtre pourra susciter un intĂ©rĂȘt d’ordre anthropologique chez ses Ă©lĂšves et leur permettra ainsi de donner plus de sens aux activitĂ©s scolaires proposĂ©es. Nous reprenons ainsi Ă  notre compte le fondement Ă©thique d’une anthropologie des savoirs scolaires » dĂ©fendue par Levine et Develay nous considĂ©rons que l’élĂšve s’ouvre au plaisir d’apprendre chaque fois qu’il a va Ă  la rencontre d’un supposĂ© savoir qu’il situe dans l’inconnu des secrets construits par tous ceux qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ© et chaque fois qu’il a le sentiment de participer de plain-pied au savoir en gestation, d’ĂȘtre inscrit au club de ceux qui se confrontent aux problĂšmes majeurs de l’évolution des sciences et de la sociĂ©tĂ© » 2003, p. 11. C’est ainsi toute la dynamique du dĂ©sir et du sens Ă  l’Ɠuvre dans l’appropriation des savoirs qui nous intĂ©resse ici. 2Nous nous interrogerons plus spĂ©cifiquement sur les diffĂ©rents effets que des ateliers de philosophie peuvent avoir sur les reprĂ©sentations et les difficultĂ©s que rencontrent certains Ă©lĂšves en mathĂ©matiques et en sciences. De trĂšs nombreux prĂ©jugĂ©s, plus ou moins conscients, continuent effectivement de circuler concernant ces disciplines, prĂ©jugĂ©s sur notamment, nous y reviendrons, les conditions de possibilitĂ© de rĂ©ussite dans ces domaines particuliers. Ces jugements inconscients concernent souvent le genre des Ă©lĂšves les garçons Ă©tant censĂ©s ĂȘtre naturellement » plus douĂ©s » en mathĂ©matiques et en sciences que les filles Mosconi, 2004. De plus, Ă  cotĂ© des obstacles de comprĂ©hension plus classiques, de nombreux Ă©lĂšves rencontrent Ă©galement des difficultĂ©s importantes liĂ©es Ă  la place de l’affect dans le processus d’apprentissage Nimer, 1976, et/ou de l’absence de sens accordĂ© Ă  ces activitĂ©s Charlot, 1997. La question que nous posons ici est donc la suivante la mise en place de discussions Ă  visĂ©e philosophique sur des questions d’épistĂ©mologie peut-elle permettre de faire Ă©voluer les reprĂ©sentations des Ă©lĂšves ? Peut-elle dĂ©bloquer certaines angoisses liĂ©es Ă  ces apprentissages ? Les DVP » permettent-elles d’instaurer un nouveau rapport au savoir, de donner plus de sens aux activitĂ©s demandĂ©es et facilitent-elles ainsi la rĂ©ussite des Ă©lĂšves ? 3Du point de vue de la mĂ©thodologie, notre recherche Ă©tant rĂ©cente, le prĂ©sent article se propose de dĂ©finir et de dĂ©limiter prĂ©cisĂ©ment la problĂ©matique et les hypothĂšses, de faire le point sur les enjeux thĂ©oriques et de synthĂ©tiser les travaux antĂ©rieurs sur la question. Nous exposerons nos premiers rĂ©sultats et ouvrirons des champs d’investigation pour le futur. L’article s’appuie sur les recherches menĂ©es en partenariat avec une Ă©quipe canadienne Daniel, 2005, sur les tĂ©moignages d’enseignants pratiquant les DVP » depuis plusieurs annĂ©es Lalanne, 2002, et il propose enfin l’analyse d’une sĂ©ance de rĂ©flexion philosophique Ă  partir d’une adaptation de l’AllĂ©gorie de la Caverne de Platon dans une classe de CM2 et des entretiens effectuĂ©s suite Ă  cette sĂ©ance avec les enseignantes de la classe Institutrice MaĂźtre Formatrice et professeur des Ă©coles stagiaire. 4Dans un premier temps, nous exposerons donc les enjeux de la question en quoi les ateliers de philosophie peuvent-ils produire des effets sur les autres disciplines scolaires, et en particulier en sciences et en mathĂ©matiques ? Et dans une deuxiĂšme partie, nous analyserons les donnĂ©es et tirerons les premiĂšres conclusions de cette recherche en cours. 1. Les enjeux de la question philosophie et rapport au savoir Prendre en compte le sujet derriĂšre l’élĂšve 5Notre travail s’inscrit volontairement dans le cadre d’une sociologie du sujet » Charlot, 1997. DerriĂšre l’apprenant » ou l’élĂšve, il y a un enfant, un sujet, dotĂ© d’affectivitĂ©, s’inscrivant dans une histoire Ă  la fois personnelle et collective. Comme l’a montrĂ© J. LĂ©vine dans ces diffĂ©rents travaux 2003, les DVP » prennent pleinement en compte cette dimension puisqu’elles s’appuient sur la nĂ©cessitĂ© intĂ©rieure, propre Ă  tout ĂȘtre humain, de donner de l’intelligibilitĂ© Ă  son expĂ©rience du monde. C’est cette nĂ©cessitĂ© universelle qui donne naissance Ă  toute forme de pensĂ©e, qu’elle soit religieuse, philosophique, scientifique. Et si, comme le disait Kant, elle est au fondement de la dignitĂ© humaine, alors une des missions de l’école rĂ©publicaine est de faire saisir aux Ă©lĂšves ce lien qui les unit au reste de l’humanitĂ© et rassemble les ĂȘtres, au-delĂ  de leurs diffĂ©rences culturelles particuliĂšres. L’enfant et l’étonnement devant le monde 6DĂšs trois ans, les enfants posent spontanĂ©ment et avec beaucoup d’intensitĂ© ces grandes questions mĂ©taphysiques universelles sur l’origine de la vie, de la matiĂšre, sur l’infini, le fini et la mort. Parmi toutes les questions que l’enfant se pose, la question des relations entre le monde rĂ©el et le monde imaginaire tient une place particuliĂšre. La question de la VĂ©ritĂ© les passionne qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est faux ? Quelle est la diffĂ©rence entre une croyance et un savoir ? Entre la fiction et la rĂ©alitĂ© ? Comment ai-je pu croire si longtemps et si intensĂ©ment au PĂšre NoĂ«l ? Pourquoi la dĂ©couverte qu’il n’existe pas me laisse comme un sentiment de nostalgie et le dĂ©sir de toujours continuer Ă  croire, un peu, aux mondes magiques ? Nous verrons lors de l’analyse de la sĂ©ance sur l’AllĂ©gorie de la caverne de Platon que cette question est effectivement trĂšs intense et soulĂšve chez eux des propos trĂšs profonds sur la question de la VĂ©ritĂ©. Retrouver la saveur des savoirs » 7Il s’agit de s’appuyer sur cette curiositĂ© philosophique enfantine pour aborder les savoirs en les inscrivant Ă  nouveau dans la genĂšse et la dynamique intellectuelle qui les a fait naĂźtre, en les resituant dans l’histoire de la pensĂ©e, en faisant d’eux non pas des objets scolaires stĂ©riles mais de vĂ©ritables objets culturels » disposant d’un pouvoir d’intĂ©rĂȘt intrinsĂšque. A quelles questions fondamentales rĂ©pondent-ils ? Pourquoi et comment les hommes cherchent-ils Ă  connaĂźtre les secrets de la vie et de l’univers ? Pourquoi les grandes dĂ©couvertes scientifiques Copernic, GalilĂ©e, Darwin ont-elles eu tant de mal Ă  s’imposer ? En resituant les doutes, les inquiĂ©tudes, les questionnements, la curiositĂ©, qui sont Ă  la source des connaissances humaines, l’approche philosophique peut instaurer chez les Ă©lĂšves un autre rapport Ă  ces savoirs, plus vivant, mais surtout plus efficace pour leur appropriation vĂ©ritable. 3 A retrouver sur le site du LIMIER LittĂ©rature IllustrĂ©e MĂ©diathĂšque. Intervention en Education e ... 8Des travaux ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© effectuĂ©s concernant les effets constatĂ©s sur d’autres disciplines que les mathĂ©matiques et les sciences. E. Chirouter, dans une confĂ©rence donnĂ©e au congrĂšs de l’ACGAS en 2010 sur Allier LittĂ©rature de jeunesse, Arts et Philosophie dĂšs l’école Ă©lĂ©mentaire. Des rĂ©cits pour penser des questions d’esthĂ©tique »3, a montrĂ© comment des ateliers de rĂ©flexion sur des questions d’esthĂ©tique ont permis Ă  des Ă©lĂšves de cycle 3 de mieux comprendre le sens des activitĂ©s en Arts visuels. En rĂ©flĂ©chissant Ă  partir de rĂ©cits comme le conte de M. Yourcenar Comment Wang-Fo fut sauvĂ© sur le sens de la dĂ©marche artistique, ils ont mieux saisi le sens de ce que l’enseignant exige d’eux lors des sĂ©ances d’arts plastiques. Ils ont pu mettre en lumiĂšre une des idĂ©es centrales de l’esthĂ©tique contemporaine ce qui compte aujourd’hui dans la production artistique, c’est moins le rĂ©sultat technique parfait de la belle reproduction Ă  l’identique de la rĂ©alitĂ©, que la dĂ©marche personnelle, intime, qui vise Ă  donner du monde une reprĂ©sentation singuliĂšre. Des entretiens avec les Ă©lĂšves et les enseignants ont permis de mesurer Ă  quel point ces sĂ©ances de philosophie sur des questions d’esthĂ©tique avaient ainsi permis aux Ă©lĂšves de faire Ă©voluer leurs reprĂ©sentations et leur comprĂ©hension de la disciple. PrĂ©jugĂ©s, reprĂ©sentations et blocages en MathĂ©matiques et en Sciences 9Nous nous interrogeons ici sur les effets que des ateliers de philosophie peuvent avoir sur les apprentissages en mathĂ©matiques et en sciences. Il nous faut donc dans un premier temps examiner la nature des difficultĂ©s sur lesquelles les ateliers de philosophie peuvent avoir des effets. Il nous semble que ce sont surtout sur des difficultĂ©s affectives, comme les angoisses ou les blocages Nimier, 1976 et/ou culturelles, comme les prĂ©jugĂ©s sexistes persistants Mosconi, 2004, que les ateliers de philosophie peuvent interagir. MathĂ©matiques et affectivitĂ© 10Les difficultĂ©s mathĂ©matiques peuvent trouver leur source dans des angoisses profondes liĂ©es Ă  l’inconscient de l’élĂšve-sujet. Comme l’ont montrĂ© les travaux de J. Nimier, les objets mathĂ©matiques, comme tout autre type d’objets au sens psychanalytique du terme, peuvent ĂȘtre investis fantasmatiquement par les Ă©lĂšves et donc ĂȘtre source d’angoisses et de craintes. Dans MathĂ©matique et affectivitĂ©, il dĂ©montre que ces objets sont investis par un imaginaire personnel et social, ce qui entraĂźne diverses reprĂ©sentations, positives ou nĂ©gatives, des mathĂ©matiques chez les Ă©lĂšves. Ainsi, dans un certain nombre de cas, ni l’intelligence » la bosse des maths » ni le manque de travail » ne sont la vĂ©ritable cause des difficultĂ©s ou des rĂ©ussites en mathĂ©matiques. En analysant avec prĂ©cision des questionnaires et entretiens, J. Nimier a constatĂ© que les angoisses mathĂ©matiques sont souvent liĂ©es Ă  des associations d’idĂ©es inconscientes pour certains Ă©lĂšves, calculer reprĂ©sente un danger », un manque », une castration », un abandon », un vide », ou un vertige. En parlant d’un des Ă©lĂšves, J. Nimier Ă©crit Cette nullitĂ© n’est pas due au manque de possibilitĂ© intellectuelle, puisque, sous diverses influences, il est capable brusquement de rĂ©ussir comme il le faisait dĂ©jĂ  dans d’autres matiĂšres. Elle ne semble donc pouvoir provenir que de son dĂ©sir inconscient d’échec en cette discipline. Il semble aussi que les thĂšmes abordĂ©s peur de perdre », dĂ©sir inconscient de se rendre aveugle », montrent qu’il s’agit sans doute ici du thĂšme de la castration. Faire des mathĂ©matiques est devenue une action tellement angoissante pour lui qu’il doit se castrer lui-mĂȘme en se rendant aveugle pour ne pas ĂȘtre tentĂ© de faire cet acte ; il dĂ©pense une Ă©nergie considĂ©rable, semble-t-il, pour se sĂ©parer des mathĂ©matiques les laisser tomber, car, sinon, s’il se rapproche des mathĂ©matiques, c’est alors l’angoisse, la peur de perdre quelque chose qui l’envahit. En dĂ©finitive, il prĂ©fĂšre laisser tomber » plutĂŽt que de perdre ». 1976, p. 164. Bien sĂ»r, l’enseignant dans sa classe n’a pas de prise sur ce qui se passe dans l’inconscient des Ă©lĂšves. 11Avant d’avancer dans notre rĂ©flexion, une prĂ©cision d’importance s’impose Il n’est nullement dans nos intentions de transformer le travail scolaire en travail psychanalytique. Ce que nous posons c’est qu’un travail de rĂ©flexion sur des questions anthropologiquement fortes a forcĂ©ment des effets sur l’élĂšve-sujet. Et si pour bien apprendre il faut ĂȘtre serein psychiquement, alors ces effets psychologiques permettent une meilleure appropriation des savoirs scolaires. Nous rejoignons totalement Levine et Develay quand ils affirment Entre la zone 1 de la pĂ©dagogie classique et la zone 3 de la psychanalyse, il existe en effet une zone 2 dont le principe est celui de la sensibilitĂ© relationnelle dans le cadre du langage intermĂ©diaire. » 2003, p. 15. C’est ce qu’affirme aussi J. Nimier lui-mĂȘme quand il analyse et rĂ©pertorie les diffĂ©rents types d’angoisses liĂ©s aux objets mathĂ©matiques. L’enseignant ne peut pas faire l’impasse sur ce type de difficultĂ©s particuliĂšres sous prĂ©texte qu’il ne serait pas psychologue ». Il faut inventer une pĂ©dagogie qui prenne pleinement en compte l’élĂšve-sujet et la place de l’inconscient dans le processus d’apprentissage. Nous pensons que les ateliers de philosophie permettent effectivement de trouver cette bonne mesure entre pĂ©dagogie et psychanalyse. Pour aider les Ă©lĂšves Ă  lever ces inhibitions ou ces angoisses, J. Nimier prĂ©conise d’ailleurs d’offrir un cadre Ă  leur imaginaire qui contribuerait Ă  l'apprentissage des disciplines plutĂŽt que d'y faire obstacle, ce qui soutient l’hypothĂšse que des ateliers de rĂ©flexion philosophique sur des questions de logique mathĂ©matique et d’épistĂ©mologie pourraient certainement avoir des effets positifs sur ces blocages affectifs. 12S. Boimare dans L’enfant et la peur d’apprendre, dans le chapitre, Des maths plutĂŽt que des mythes », avait lui analysĂ© le cas d’Alberto qui se rĂ©fugiait dans des apprentissages mathĂ©matiques extrĂȘmement rĂ©pĂ©titifs et mĂ©caniques pour s’empĂȘcher de rĂ©flĂ©chir et de penser. La vĂ©ritable recherche mathĂ©matique demande une prise de risque intellectuelle, des moments de blancs et de silence qui risquent de perturber l’équilibre psychique prĂ©caire d’enfants en grande souffrance. Le doute est alors insupportable pour eux et rĂ©active des angoisses primitives archaĂŻques Quand je ne trouve pas le rĂ©sultat d’un problĂšme je pense que ça va ĂȘtre bientĂŽt l’apocalypse et qu’on va retourner fondre sur le soleil » 2002, p. 32. La confrontation avec le doute, le manque et la solitude, confrontations pourtant inhĂ©rentes Ă  l’acte d’apprendre, rĂ©veille chez certains Ă©lĂšves des angoisses intimes et profondes. Comprendre ces peurs, les apprivoiser, leur donner une forme d’extĂ©riorisation acceptable, est une condition indispensable pour rĂ©concilier ces enfants avec le savoir scolaire et les mathĂ©matiques en particulier. Dans le chapitre Apprendre Ă  diviser avec Castor et Polllux », S. Boimare montre comment le rĂ©cit mythologique, parce qu’il confronte symboliquement les Ă©lĂšves Ă  des problĂ©matiques personnelles intenses, leur permet par ricochet inconscient de mieux affronter les exercices mathĂ©matiques scolaires Lorsque le travail sur la division prend appui sur le mythe de Castor et Pollux que je viens de lire, Didier n’est plus envahi par ses fantasmes personnels et sa pensĂ©e est suffisamment libre pour l’autoriser Ă  accĂ©der Ă  un fonctionnement intellectuel qui n’était pas possible jusque-lĂ . On peut donc se demander s’il n’a pas trouvĂ© dans le passĂ© de ces jumeaux, dans l’histoire de ce conflit entre les cousins, des Ă©lĂ©ments qui le protĂšgent de ses propres inquiĂ©tudes et de leurs dĂ©bordements » 2002, p. 105. S. Boimare fait d’ailleurs bien la part dans son ouvrage entre le psychanalytique et le pĂ©dagogique, et dĂ©limite bien la frontiĂšre entre les deux approches. Les grands rĂ©cits permettent Ă  des Ă©lĂšves en souffrance de retrouver une certaine paix intĂ©rieure et par-lĂ  de l’intĂ©rĂȘt pour les savoirs scolaires. Parce que ces histoires sont Ă  la fois proches de leurs prĂ©occupations personnelles intimes et suffisamment Ă©loignĂ©es symboliquement pour ne pas les obliger Ă  les affronter trop directement, elles sont une mĂ©diation culturelle nĂ©cessaire pour oser penser. En parlant des peurs, des craintes archaĂŻques, de l’identitĂ© sexuelle, des limites du dĂ©sir confrontĂ© Ă  la loi, elles rassurent les Ă©lĂšves en leur permettant de mettre des images et des mots sur leurs troubles intĂ©rieurs et de se relier au reste de l’humanitĂ©. De la mĂȘme façon, mĂȘme si les ateliers de philosophie ne sont nullement des moments Ă  visĂ©e thĂ©rapeutique, ils ont bien des consĂ©quences sur l’affect des Ă©lĂšves. Nous faisons donc aussi l’hypothĂšse qu’une approche plus rĂ©solument philosophique de ces textes par l’étayage de l’enseignant qui pousse la rĂ©flexion dans le sens de cette lecture spĂ©cifique et la conceptualisation de la notion travaillĂ©e peut aider psychiquement les Ă©lĂšves et leur permettre ainsi d’ĂȘtre plus disponibles affectivement pour des acquisitions scolaires gĂ©nĂ©rales. MathĂ©matiques/Sciences et prĂ©jugĂ©s culturels 13D’autres difficultĂ©s sont liĂ©es Ă  la persistance de prĂ©jugĂ©s concernant le prĂ©tendu don » d’apprentissage nĂ©cessaire pour rĂ©ussir dans ces disciplines et les prĂ©jugĂ©s sexistes inhĂ©rents voir N. Mosconi, M. Desert sur la diffĂ©renciation sexuĂ©e des disciplines scolaires, 2004. M. DĂ©sert affirme ainsi Du point de vue des psychologues sociaux, l’origine des diffĂ©rences de genre rĂ©side plutĂŽt dans les rĂŽles sociaux Eagly, 1987, ainsi que dans les prĂ©jugĂ©s et stĂ©rĂ©otypes sociaux, appris au cours de l’existence. Par exemple, aujourd’hui encore on dit des femmes qu’ “elles sont moins rationnelles que les hommes” ou “qu’elles sont moins douĂ©es que les hommes en mathĂ©matiques”, mais qu’elles “sont plus sensibles, plus fines au niveau affectif que les hommes”. Ces stĂ©rĂ©otypes, ou ces rĂ©putations, sont si rĂ©pandus dans la sociĂ©tĂ© qu’il est difficile de ne pas les connaĂźtre. Les enfants en prennent d’ailleurs trĂšs tĂŽt conscience Desert et Martinot, 2004 et les adolescents les ont pleinement intĂ©grĂ©s Guimond et Roussel, 2001. Les rĂ©putations nĂ©gatives, Ă  leur tour, peuvent crĂ©er une pression Ă©valuative sur les personnes qui en sont la cible. Cette pression peut ĂȘtre suffisante pour interfĂ©rer avec le fonctionnement intellectuel normal de ces personnes Schader et Johns, 2003 et les amener Ă  confirmer leur rĂ©putation par leur comportement. » 2004, p. 32 14LĂ  aussi des ateliers de rĂ©flexion philosophique explicitement menĂ©s sur l’existence de ces prĂ©jugĂ©s, en les mettant Ă  jour, en les soumettant Ă  la question de l’analyse critique, peuvent certainement permettre aux Ă©lĂšves filles et garçons d’ĂȘtre plus attentifs Ă  leurs propres reprĂ©sentations, habitus et attitudes et par-lĂ  de les transformer. La rĂ©flexion critique permet de dĂ©mystifier les idĂ©es prĂ©conçues sur les conditions de possibilitĂ© de rĂ©ussite dans les disciplines scientifiques. C’est ce qu’ont clairement montrĂ© les Ă©tudes de Daniel et de son Ă©quipe de l’universitĂ© de MontrĂ©al 2005. Les Ă©lĂšves qui ont participĂ© Ă  cette recherche canadienne ont d’ailleurs surtout souhaitĂ© interroger la nature des difficultĂ©s rencontrĂ©es en mathĂ©matiques Pourquoi certaines personnes ont plus de facilitĂ©s que d’autres en maths ? ». La discussion philosophique peut permettre effectivement de faire bouger les reprĂ©sentations Il est fondamental que les Ă©lĂšves prennent conscience des sentiments qui les animent, sachent les distinguer, les dĂ©finir pour ĂȘtre ainsi en mesure de les gĂ©rer dans une perspective Ă©thique. Le rĂŽle de la philosophie est d’assister les personnes Ă  transcender l’émotion brute ou la rĂ©action instinctive pour atteindre le raisonnable et le responsable » Daniel, 2005, p. 64. Nous dĂ©taillerons plus prĂ©cisĂ©ment les rĂ©sultats de cette recherche dans le second moment de notre article consacrĂ© Ă  l’analyse des donnĂ©es. Donner du sens aux apprentissages » 15Ainsi, si nous voulons vĂ©ritablement donner du sens aux apprentissages », pour reprendre cette expression si largement usitĂ©e aujourd’hui dans le champ de l’éducation et qu’il n’est donc pas inutile de re-conceptualiser, il faut permettre aux Ă©lĂšves de construire un rapport vivant, incarnĂ©, aux savoirs scolaires. Comme l’affirme B. Charlot, un Ă©lĂšve qui n’apprend que pour Ă©viter les mauvaises notes ou passer dans la classe suivante ne construit un rapport au savoir que vain, futile et Ă©phĂ©mĂšre Dans un tel cas, l’appropriation du savoir est fragile car ce savoir n’est que peu soutenu par le type de rapport au monde dĂ©contextualisation, objectivation, argumentation
 qui lui donne un sens spĂ©cifique – il prend sens dans un autre systĂšme de sens. Dans un tel cas Ă©galement, l’appropriation du savoir ne s’accompagne pas de l’installation dans une forme spĂ©cifique de rapport au monde et elle n’a guĂšre d’effet de formation – ni de transfert » ». 1997, p. 74. L’appropriation vĂ©ritable passe par une authentique dynamique du dĂ©sir et du sens les ateliers de philosophie, par leur essence mĂȘme de retrouver le fondement ontologique de toutes interrogations et connaissances, sont capables d’amorcer cette dynamique nĂ©cessaire. 16AprĂšs avoir dĂ©limitĂ© notre problĂ©matique et les enjeux thĂ©oriques du sujet, nous allons Ă  prĂ©sent analyser les premiĂšres donnĂ©es de notre recherche. 2. MĂ©thodologie, analyse des donnĂ©es et premiĂšres conclusions de la recherche Description de la mĂ©thodologie 17Notre recherche s’appuie sur trois types de donnĂ©es l’analyse d’une sĂ©ance de rĂ©flexion Ă  visĂ©e philosophique rĂ©alisĂ©e dans une classe de CM2 de l’école de l’Epeau au Mans Zone d’Education Prioritaire, ZEP Ă  partir d’une adaptation de l’AllĂ©gorie de la Caverne de Platon et des entretiens menĂ©s suite Ă  cette sĂ©ance avec les institutrices de la classe sur les effets constatĂ©s. L’analyse est faite Ă  partir du script de la sĂ©ance qui a Ă©tĂ© filmĂ©e intĂ©gralement. L’analyse de cette sĂ©ance nous permettra essentiellement de mesurer la qualitĂ© des rĂ©flexions Ă©pistĂ©mologiques auxquels sont parvenus ces Ă©lĂšves ; l’analyse de tĂ©moignages d’enseignants pratiquant les DVP » depuis plusieurs annĂ©es avec les mĂȘmes Ă©lĂšves et ayant observĂ© les effets de ces ateliers sur les autres disciplines ; enfin une premiĂšre synthĂšse du travail dĂ©jĂ  effectuĂ© sur la question en collaboration avec Daniel de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al 2005. Analyse des donnĂ©es et premiĂšres conclusions Une sĂ©ance sur l’AllĂ©gorie de la Caverne au cycle 3 4 Nous remercions Michelle Renaudeau, professeur des Ă©coles, IMF Ă  l’IUFM du Mans, de nous avoir accu ... 18Avant d’analyser les effets sur le long terme des ateliers de philosophie, il nous semblait essentiel d’évaluer les capacitĂ©s rĂ©flexives d’élĂšves de cycle 3 sur ces questions si complexes d’épistĂ©mologie. Jusqu’oĂč les Ă©lĂšves peuvent-ils mener leur rĂ©flexion dans ce domaine ? Quelles sont les problĂ©matiques qui les interrogent et les concernent ? Comment peuvent-ils dĂ©finir le statut d’une vĂ©ritĂ© scientifique, faire la distinction entre croire et savoir, et s’intĂ©resser ainsi Ă  la question de la genĂšse et du fondement de la vĂ©ritĂ© ? Nous avons ainsi choisi d’effectuer nous-mĂȘmes une sĂ©ance d’une heure et demie dans une classe classĂ©e ZEP du Mans, classe d’une IMF pratiquant rĂ©guliĂšrement des ateliers de rĂ©flexion philosophique avec ses Ă©lĂšves4. Nous avons choisi de lire en dĂ©but de sĂ©ance une adaptation de l’AllĂ©gorie de la caverne de Platon, rĂ©cit fondateur sur la question de la VĂ©ritĂ© et du processus d’apprentissage. Description du contexte et de la prĂ©paration de la sĂ©ance 5 Voir site Ricochet 19En amont de la sĂ©ance de discussion, la maĂźtresse avait lu Ă  haute voix aux Ă©lĂšves plusieurs albums sur les sciences et la question de la vĂ©ritĂ© Les dĂ©couvertes de Nick Ecole des loisirs, La malĂ©diction des maths Seuil, Sept souris dans le noir Milan, Les passions d’Emilie, marquise du ChĂątelet Gallimard jeunesse et la nouvelle MathĂ©matique » de B. Friot in Encore des histoires pressĂ©es, Milan. Les Ă©lĂšves avaient aussi Ă  leur disposition deux exemplaires de la collection les Gouters philo » Ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas et Croire et Savoir Milan. Soulignons qu’il existe dans la littĂ©rature de jeunesse contemporaine de nombreux ouvrages riches et trĂšs divers dans leur fond et leur forme qui permettent de faire rĂ©flĂ©chir de jeunes enfants sur ces questions d’épistĂ©mologie5. Ces rĂ©cits albums, contes, petits manuels de philosophie pour enfants sont une excellente mĂ©diation pour la rĂ©flexion philosophique. Ils permettent de mettre la problĂ©matique Ă  bonne distance » entre l’expĂ©rience personnelle, trop chargĂ©e d’affect et trop rĂ©duite chez de jeunes enfants, et le concept lui-mĂȘme comme ici la VĂ©ritĂ© », trop abstrait et Ă©loignĂ© des prĂ©occupations des Ă©lĂšves Chirouter, 2008. 20Les objectifs conceptuels de cette sĂ©ance Ă©taient essentiellement de faire rĂ©flĂ©chir les Ă©lĂšves sur la distinction entre croire et savoir, d’interroger la notion de VĂ©ritĂ© et plus globalement de tirer avec eux les leçons philosophiques de l’allĂ©gorie platonicienne. 21Pour commencer la sĂ©ance, nous avons donc lu l’album de B. Jay, La caverne de Platon Editions du Cheval Vert, 2009. AprĂšs la lecture, a commencĂ© le dĂ©bat interprĂ©tatif/rĂ©flexif sur le sens de l’allĂ©gorie. TrĂšs rapidement, les Ă©lĂšves ont tenu Ă  venir au tableau pour mimer la scĂšne et mieux visualiser la position des prisonniers dans la caverne et la difficile ascension de celui qui en est tirĂ© de force. 22Nous restituons les conclusions principales de ce dĂ©bat qui a durĂ© plus d’une heure. Les Ă©lĂšves ont rĂ©pondu aux questions d’interprĂ©tation suivantes entre guillemets les mots employĂ©s spontanĂ©ment par les Ă©lĂšves Qui sont les hommes de la caverne ? Des hommes enchaĂźnĂ©s par l’ignorance », les prĂ©jugĂ©s », les erreurs », les croyances ». Que reprĂ©sentent-ils ? L’ignorance », les enfants », les fous », les adultes prisonniers de l’ignorance », des prĂ©jugĂ©s » ; Que reprĂ©sentent les ombres ? L’ignorance », les prĂ©jugĂ©s », les discriminations », le racisme », la bĂȘtise », les croyances » dont l’astronomie », un dĂ©bat entre deux Ă©lĂšves s’est d’ailleurs dĂ©veloppĂ© quelques minutes sur la diffĂ©rence entre l’astronomie et l’astrologie, la superstition » ; Qui est le prisonnier libĂ©rĂ© ? Le philosophe », le savant », l’enfant qui apprend », qui grandit » ; DĂ©crivez ce qu’il ressent quand il sort de la caverne de la douleur », de la souffrance ». Les Ă©lĂšves ont alors rattachĂ© cette idĂ©e Ă  leur propre expĂ©rience d’écolier. Apprendre est un acte difficile, auquel il est tentant de vouloir Ă©chapper. La position la plus facile et la plus confortable est effectivement de rester dans le confort de ses prĂ©jugĂ©s, de ses illusions, de ses erreurs. De quel passage, de quel cheminement Platon nous parle-t-il ? de la caverne Ă  la lumiĂšre », de l’ignorance au savoir », de l’enfant Ă  l’ñge adulte » ; de l’erreur des prĂ©jugĂ©s, des reprĂ©sentations, de la superstition au savoir scientifique ». La maĂźtresse a alors rappelĂ© aux Ă©lĂšves que l’on parle du siĂšcle des LumiĂšres » pour parler du XVIIIe siĂšcle, Ă©poque de laĂŻcisation de la science, de la pensĂ©e philosophique et de l’organisation politique. Les Ă©lĂšves ont alors spontanĂ©ment citĂ© des noms de philosophes rattachĂ©s Ă  ce courant Rousseau », Diderot », Voltaire ». Pourquoi le prisonnier revient-il dans la caverne ? Il a une mission ». Il doit apporter la vĂ©ritĂ© », il doit enseigner aux autres », les sortir de l’ignorance ». Que se passe-t-il quand le prisonnier libĂ©rĂ© revient dans la caverne on se moque de lui », on le rejette », on le tue ». A quels scientifiques ou philosophes cela vous fait-il penser ? Socrate lui-mĂȘme », GalilĂ©e ». 23Pour conclure la sĂ©ance, les Ă©lĂšves sont parvenus Ă  expliciter trois grandes conclusions grĂące au rĂŽle et Ă  l’étayage de l’enseignant que nous navons pas le temps de dĂ©crire prĂ©cisĂ©ment ici. La connaissance rend libre. Mais cette libertĂ© a parfois un prix. Et il peut mĂȘme ĂȘtre dangereux de vouloir connaĂźtre la vĂ©ritĂ©. Cependant, sortir de l’ignorance est une nĂ©cessitĂ© car la caverne des prĂ©jugĂ©s est une prison qui laisse les hommes dans l’illusion et l’erreur. Les Ă©lĂšves ont rattachĂ© cette leçon Ă  leur expĂ©rience scolaire pourquoi apprend-t-on Ă  lire, Ă  compter, Ă  connaĂźtre l’histoire ? Pourquoi va-t-on Ă  l’école ? A quoi ça sert d’apprendre ? pour ĂȘtre libre, ne pas ĂȘtre manipulĂ© et pouvoir voter. Les Ă©lĂšves ont rappelĂ© que la scolarisation obligatoire est rĂ©cente dans notre histoire et que beaucoup d’enfants dans le monde n’ont toujours pas accĂšs Ă  ce droit. Apprendre est un acte difficile, parfois trĂšs douloureux et dĂ©stabilisant. Le prisonnier souffre. Ce n’est pas facile de changer d’idĂ©es, de visions du monde, de reconnaĂźtre qu’on s’est trompĂ©, de devenir autre et de grandir. Si apprendre est nĂ©cessaire pour ĂȘtre libre, c’est aussi un chemin difficile. Parler de l'apprentissage la douleur d'apprendre, mais aussi le plaisir d’apprendre, le bonheur de savoir... rĂ©sonne chez les Ă©lĂšves. Ils notent aussi que le savoir s’inscrit dans le temps, se construit patiemment et difficilement parce que d’autres vĂ©ritĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©construites. TroisiĂšme grande leçon de ce dĂ©bat Il ne faut pas confondre croire et savoir. La connaissance scientifique dĂ©pend d’une dĂ©marche et d’une rigueur. Toute croyance est respectable si elle est bien consciente d’ĂȘtre croyance. C’est la confusion entre savoir et croyance qui mĂšne au dogmatisme et au fanatisme. Dans une visĂ©e trĂšs cartĂ©sienne, Ă  propos de la genĂšse de nos connaissances et de la notion de certitude, les Ă©lĂšves ont aussi abordĂ© la question du handicap et du rĂŽle que jouent les cinq sens dans l’appropriation du monde le savoir authentique est-il liĂ© aux sens ? Que peut-on connaĂźtre du monde quand on ne voit pas, quand on n’entend pas ? Les handicapĂ©s sont-ils comme les hommes de la Caverne ? Ils ont aussi abordĂ© les illusions d'optique et les expressions de la langue courante je n'en crois pas mes yeux ! », je ne crois que ce que je vois ! ». Comment donc savoir ce qui est vrai ? Ils ont alors rĂ©flĂ©chi sur la notion de preuve peut-on ĂȘtre sĂ»r de tout ? Faut-il faire confiance Ă  ce que l’on voit, Ă  ce que l’on sent ? 24Pour conclure et synthĂ©tiser la sĂ©ance, Antoine dĂ©clare Dans le mythe de la caverne, Platon nous parle de la vĂ©ritĂ© et du chemin de la connaissance. Il nous montre que ce n’est pas facile d’apprendre et ça on le voit bien tous les jours Ă  l’école. Les ombres et les prisonniers c’est les hommes dans l’ignorance, les enfants et les fous
 Ca veut dire qu’on est tous dans la caverne mais qu’avec des efforts on peut en sortir, mĂȘme si c’est pas facile
 mais il faut le faire car apprendre ça rend libre. C’est ça la leçon de la caverne. » 25Suite Ă  cette sĂ©ance, nous avons menĂ© des entretiens semi-directifs avec la maĂźtresse titulaire de la classe sur les effets constatĂ©s dans la continuitĂ© de l’atelier. Elle se montre dĂ©jĂ  trĂšs surprise de la profondeur des Ă©changes et le fait qu’ils ont reliĂ© ce texte antique Ă  leur expĂ©rience quotidienne d’élĂšves confrontĂ©s Ă  l’acte d’apprendre. Elle a Ă©galement constatĂ© que lors de la sĂ©ance de SVT qui a suivi, ils ont spontanĂ©ment rĂ©investis les rĂ©flexions de l’atelier. C’est comme ce qu’on a dit avec sur le mythe de la Caverne ! ». Un Ă©lĂšve trĂšs en difficultĂ© se compare au prisonnier qui s’échappe
 La recherche va se poursuive l’annĂ©e prochaine pour continuer Ă  Ă©valuer les effets de ces moments de rĂ©flexion sur l’attitude, le sens donnĂ© et les compĂ©tences des Ă©lĂšves dans les matiĂšres scientifiques, mais Ă  la lumiĂšre de la richesse des propos et des conclusions apportĂ©es, nous pouvons dĂ©jĂ  constater que ces Ă©lĂšves ont pu construire une posture rĂ©flexive et critique sur des questions complexes d’épistĂ©mologie. Ils ont Ă©laborĂ© la distinction entre croire et savoir, et interrogĂ© la question du dogmatisme. Ils ont mis en lumiĂšre le rĂŽle libĂ©rateur de la connaissance, en la distinguant du bonheur et la rapprochant de leur expĂ©rience scolaire. Ils ont mis Ă  jour et verbalisĂ© la difficultĂ© de l’acte d’apprendre et ont su rattacher le mythe antique Ă  leur expĂ©rience quotidienne d’écolier. Lors de la sĂ©ance de sciences qui a suivi, ils ont rĂ©investi spontanĂ©ment les rĂ©flexions philosophiques qu’ils avaient dĂ©veloppĂ©es et ont montrĂ© par-lĂ  que les ateliers philosophiques ne sont pas des moments dĂ©connectĂ©s des autres apprentissages scolaires mais peuvent bien avoir des effets sur leur rapport aux savoirs. Des tĂ©moignages d’enseignants engagĂ©s depuis longtemps dans les ateliers philosophiques 26Des recherches, qui ont pu ĂȘtre menĂ©es sur le plus long terme, ont dĂ©montrĂ© les effets positifs des ateliers de rĂ©flexion philosophique sur le sens des apprentissages et la rĂ©ussite scolaire des Ă©lĂšves. C’est le cas des travaux d’A. Lalanne 2004 et surtout de l’équipe canadienne de Daniel avec laquelle nous mutualisons nos travaux 2005. 27A. Lalanne a pu suivre pendant cinq annĂ©es un groupe tĂ©moin d’élĂšves pratiquant rĂ©guliĂšrement des ateliers de philosophie et a pu ainsi comparer les rĂ©sultats de ces Ă©lĂšves avec ceux qui n’ont pas suivi ces sĂ©ances. Elle a voulu Ă©valuer le rĂ©investissement de ce travail philosophique aussi bien dans des situations de classe comportements, coopĂ©ration que dans le rapport plus gĂ©nĂ©ral aux savoirs scolaires. Elle a ainsi pu constater qu’indĂ©niablement les Ă©lĂšves qui avaient suivi les ateliers de philosophie avaient plus progressĂ© que les autres. En mathĂ©matiques et en sciences, elle constate Ils Ă©mettent, dans des situations de recherche, Ă  partir d’un problĂšme donnĂ©, des hypothĂšses dont la richesse et la diversitĂ© peuvent surprendre. En sciences, notamment lors de recherches sur les diffĂ©rentes maniĂšres dont les hommes peuvent connaĂźtre et reconstituer la vie il y a trĂšs longtemps. De mĂȘme lors de situation-problĂšmes, ils parviennent Ă  expliquer leur dĂ©marche de diverses façons, montrant une certaine facilitĂ© de raisonnement. » Lalanne, 2004, p. 92 28Ainsi non seulement les ateliers de philosophie dĂ©veloppent des compĂ©tences transversales argumenter, problĂ©matiser, expliciter, dĂ©duire, etc. que les Ă©lĂšves peuvent rĂ©investir dans les autres disciplines mais c’est bien aussi le sens des activitĂ©s scolaires qui est revalorisĂ© Si les compĂ©tences disciplinaires sont nĂ©cessaires, elles ne suffisent pas Ă  elles seules Ă  aider l’enfant Ă  construire sa pensĂ©e. Ce qui est en jeu dans la pratique rĂ©flexive de l’atelier se situe au niveau du sens mĂȘme de l’acte de penser et de la prise de parole d’un sujet comme porteur de cette pensĂ©e 
 Cette recherche de sens s’est rĂ©vĂ©lĂ©e de façon rĂ©currente Ă  partir du cycle 3, pour les enfants du groupe tĂ©moin, qui ont pris pour objet de questionnement certaines disciplines. En mathĂ©matiques, par exemple, au-delĂ  des exercices pratiques, il leur Ă©tait important de questionner l’idĂ©e de nombre. Au fond qu’est-ce qu’un nombre ? Pourquoi compter ? A quoi cela sert-il ? Que fait-on quand on compte ? Qu’est-ce que l’infini ? » 2004, p. 101. Les rĂ©sultats des travaux dĂ©jĂ  effectuĂ©s sur la question en collaboration avec M-F Daniel UniversitĂ© de MontrĂ©al 29Depuis 1996, l’équipe constituĂ©e autour de Daniel Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al travaille Ă  partir d’un matĂ©riel pĂ©dagogique spĂ©cifiquement conçu pour faire philosopher des Ă©lĂšves de l’école primaire sur les mathĂ©matiques et les sciences. Par l’analyse des Ă©changes et les entretiens avec les enseignants de ces classes, ils ont Ă©valuĂ© les premiers effets de l’utilisation de ce matĂ©riel sur les rĂ©sultats et comportements des Ă©lĂšves quĂ©bĂ©cois classe de 5Ăšme annĂ©e. Ce matĂ©riel est constituĂ© de deux romans philosophiques, Les aventures mathĂ©matiques de Mathilde et David, Rencontre avec le monde des sciences et d’un guide pour l’enseignant 1996. Ce matĂ©riel vise Ă  faire philosopher les Ă©lĂšves sur des concepts philosophiques en lien avec les problĂšmes mathĂ©matiques aux programmes, ainsi que sur les stĂ©rĂ©otypes que nous avons citĂ©s plus haut. Les conclusions de cette Ă©tude confirment bien les premiers rĂ©sultats de notre recherche française 1 les Ă©lĂšves sont effectivement capables d’avoir des rĂ©flexions profondes sur des questions d’épistĂ©mologie ; 2 Ă  moyen terme, les ateliers ont bien des effets sur la construction de la pensĂ©e logique, crĂ©ative, responsable, mĂ©tacognitive, le rapport au savoir, les reprĂ©sentations et mĂȘme les blocages affectifs des Ă©lĂšves Eduquer, c’est stimuler les jeunes au dĂ©passement de soi et Ă  l’exploitation de leurs compĂ©tences potentielles. Philosopher avec les jeunes se pose donc incontestablement comme un moyen favorisant l’éducation et le dĂ©veloppement global des jeunes gĂ©nĂ©rations, en regard des compĂ©tences transversales d’ordres intellectuel, social et dialogique. » 2005, p. 156 30Toutes les Ă©tudes convergent donc pour montrer, qu’au-delĂ  des compĂ©tences rĂ©flexives dĂ©veloppĂ©es dans les ateliers de rĂ©flexion philosophique, ces sĂ©ances permettent Ă  certains Ă©lĂšves – Ă  ceux qui plus que tout autre ont besoin de donner du sens Ă  ce qui leur est demandĂ© en classe – de construire un rapport plus positif aux savoirs. La poursuite de cette recherche, par un suivi rĂ©gulier sur une annĂ©e scolaire complĂšte, avec des groupes tĂ©moins, l’analyse comparative de rĂ©sultats en mathĂ©matiques et en sciences, et des entretiens rĂ©guliers avec les Ă©lĂšves, les enseignants, les Assistants de Vie Scolaire intitulĂ©, permettra de prĂ©ciser encore plus les effets rĂ©els des DVP » sur les compĂ©tences, l’appropriation des connaissances, les savoirs et le savoir-ĂȘtre de l’élĂšve-sujet. 3. Conclusion 31 Nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre », telle Ă©tait la cĂ©lĂšbre phrase inscrite sur la porte d’entrĂ©e de l’AcadĂ©mie d’AthĂšnes, lieu de la naissance de la philosophie occidentale. Un lien historique lie les mathĂ©matiques, les sciences et la philosophie. C’est ce lien qu’il nous semble si important de faire Ă  nouveau Ă©merger dans l’école moderne. Certes les Discussions Ă  visĂ©e philosophique », si elles Ă©taient institutionnalisĂ©es dĂšs l’école primaire, permettraient de rĂ©volutionner l’enseignement de la philosophie et de dĂ©mocratiser son accĂšs Ă  tous les Ă©lĂšves de l’école rĂ©publicaine, mais ce que nous plaiderons ici en guise de conclusion s’inscrit bien au-delĂ  de la simple didactique du philosopher puisqu’il s’agit in fine de dĂ©fendre, non pas seulement la tenue rĂ©guliĂšre de moments de rĂ©flexion philosophique intĂ©ressants en soi mais dĂ©connectĂ©s des autres moments d’apprentissage, mais bien de construire une Ă©cole philosophique, qui dĂ©veloppe une approche culturelle et rĂ©flexive de tous les savoirs, en leur donnant une dynamique du sens et du dĂ©sir. Nous rejoignons lĂ  encore les aspirations d’une anthropologie des savoirs dĂ©finie par LĂ©vine et Develay Quand on voit Ă  quel point une grande partie du savoir scolaire que nous transmettons est fossilisĂ©e, on se plait Ă  penser Ă  ce que pourrait ĂȘtre un enseignement qui saurait faire retour aux sources d’oĂč sont nĂ©s les savoirs.
 Il ne saurait y avoir de pĂ©dagogie des disciplines qui ne transporte dans le champ scolaire, sur le mode d’un puissant retour aux sources, la vitalitĂ© et les Ă©motions qui ont accompagnĂ© la plupart des grandes dĂ©couvertes » 2003, p. 12. 32Les ateliers de philosophie, parce qu’ils contribuent ainsi Ă  relier l’élĂšve Ă  l’humaine condition, parce qu’ils dĂ©veloppent des compĂ©tences intellectuelles rĂ©investissables dans l’ensemble des autres champs disciplinaires, participent Ă  la dĂ©mocratisation scolaire. L’enjeu de ces recherches n’est donc pas seulement didactique mais s’inscrit bien dans une ambitieuse mission politique assumĂ©e. Auteur Philippe Boudon_ DOI [Comment interroger la conception numĂ©rique Ă  partir de l’architecturologie, qui s’est donnĂ©e la tĂąche de comprendre la conception architecturale ? Dans un prĂ©cĂ©dent article, Thierry Ciblac questionnait le rĂŽle de l’enseignement de la gĂ©omĂ©trie dans la formation des architectes et rappelait le nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre ». Philippe Boudon dĂ©veloppe et tempĂšre ici la formule nĂ©gative qu’il lui avait adressĂ©e.] Squared vertigo par Ste71 sous licence CC BY-NC-SA Peut-on envisager une architecturologie numĂ©rique ? Il ne s’agit pas tant par lĂ  d’utiliser l’architecturologie sur un support numĂ©rique 1. Ce qui pourrait toutefois ĂȘtre une piste de travail imaginons par exemple un menu architecturologique constituĂ© des concepts architecturologiques comme embrayage, dimension, rĂ©fĂ©rence, dĂ©coupage, etc
 La simple simulation de l’usage d’un tel menu, s’il Ă©tait possible, permettrait peut-ĂȘtre de poser des problĂšmes Ă  la conception numĂ©rique. Mais, de façon Ă©pistĂ©mologiquement plus ambitieuse, il s’agirait de considĂ©rer le mot conception dans une extension dĂ©passant le domaine architectural oĂč il a pris naissance, pour examiner l’apport possible de l’architecturologie – de ses concepts – Ă  la conception numĂ©rique 2, comme j’ai pu l’esquisser pour la conception musicale. C’est dans le fond un des horizons du laboratoire dĂ©nommĂ© antĂ©rieurement ARIAM-LAREA et qui poursuit, sous une nouvelle appellation, le MAACC, d’associer une rĂ©flexion architecturologique Ă  ses diverses recherches sur la conception numĂ©rique. C’est dans cet esprit que je m’interrogerai ici sur quelques concepts. Espace de rĂ©fĂ©rence Le mot dĂ©signe une rĂ©fĂ©rence encore vague envisagĂ©e par le concepteur Ă  la rĂ©alitĂ©. Tandis que les mots de rĂ©fĂ©rent chez le linguiste, ou de rĂ©fĂ©rence chez le philosophe requiĂšrent un renvoi prĂ©cis, d’un signe ou d’un mot Ă  quelque rĂ©alitĂ© donnĂ©e. En termes sĂ©miotiques peirciens, l’espace de rĂ©fĂ©rence concerne la primĂ©itĂ©. C’est dire son vague, son aspect qualitatif, l’idĂ©e de possibilitĂ©. Dans ces conditions on imagine d’emblĂ©e quelque obstacle du cĂŽtĂ© du numĂ©rique qui ne semble pas bien supporter le vague, le flou, l’imprĂ©cis. Mais on peut cependant, sans penser Ă  un usage opĂ©ratoire, tenir que lorsque Frank Gehry conçoit Bilbao c’est prĂ©cisĂ©ment la possibilitĂ© offerte par un logiciel, le logiciel Catia qui lui aura permis d’envisager des formes qui auraient sans lui Ă©tĂ© irrĂ©alisables. Dans ce cas il me semble que le numĂ©rique aura bien Ă©tĂ© espace de rĂ©fĂ©rence pour l’architecte, comme, pour prendre un autre exemple, l’économique aura pu l’ĂȘtre pour la maison des artisans chez Le Corbusier, ou comme aujourd’hui le dĂ©veloppement durable travaille les esprits. On dispose donc avec espace de rĂ©fĂ©rence », d’un concept qui pourrait ĂȘtre opĂ©ratoire pour l’intelligibilitĂ© du numĂ©rique comme espace de conception mĂȘme si Gehry dit ne guĂšre prendre d’intĂ©rĂȘt Ă  l’informatique comme j’ai pu l’entendre Ă©noncer lors de confĂ©rences faites en commune Ă  Washington, le cas Bilbao-Ghery permet de tirer un enseignement qui n’est autre que la possibilitĂ©, pour la conception architecturale, que le numĂ©rique puisse constituer un espace de rĂ©fĂ©rence pour elle. Il semble que ce soit lĂ  une philosophie qui commande plus d’un des travaux menĂ©s au MAACC. Mais on peut aussi poser la question sous une forme symĂ©trique, Ă  savoir la possibilitĂ© de la conception architecturale d’ĂȘtre espace de rĂ©fĂ©rence pour la conception numĂ©rique. Sans doute est-ce lĂ  encore une voie suivie par le laboratoire, mais l’idĂ©e d’examiner les deux possibilitĂ©s dans une symĂ©trie ne pourrait-elle forcer Ă  clarifier des programmes de recherche en les distinguant et engager une reprĂ©sentation dynamique d’allers retours entre conception architecturale et conception numĂ©rique ? On pourrait prendre naturellement la dĂ©claration de Gehry Ă  l’égard de l’informatique pour une coquetterie mais je pense qu’il faut la prendre beaucoup plus au sĂ©rieux. Traduite en termes architecturologiques cela reviendrait Ă  faire l’hypothĂšse que les espaces de rĂ©fĂ©rence sont trop vagues pour entrer dans la machine » et restent Ă  situer chez l’utilisateur, non dans la machine. En gĂ©nĂ©ralisant Ă  la connaissance de la conception numĂ©rique cela dĂ©bouche sur une question majeure de valeur gĂ©nĂ©rale qu’est-ce qui est de l’ordre du ou des langages machine et qu’est-ce qui demeure hors de ces langages, c’est-Ă -dire relĂšve de la pensĂ©e du concepteur. En d’autre terme sĂ©parer l’informatisable du non informatisable. Le concept d’espace de rĂ©fĂ©rence ne me semble donc pas pouvoir s’inscrire dans 1 mais il peut aider Ă  2. Mais il en irait de mĂȘme du concept non moins important de pertinence, dont l’échelle gĂ©omĂ©trique est le degrĂ© zĂ©ro. Échelle et gĂ©omĂ©trie, Ă©chelle gĂ©omĂ©trique De façon fondamentale, l’échelle est posĂ©e, en architecturologie, non comme quelque notion d’ordre esthĂ©tique, comme il est lĂ©gitime en architecture, mais comme une question Ă©pistĂ©mologique elle est lieu de la diffĂ©rence entre gĂ©omĂ©trie et architecture, constituant comme telle un programme de recherche. De ce point de vue on ne peut manquer de constater l’importance de la gĂ©omĂ©trie dans la conception numĂ©rique et le problĂšme qui s’ensuit. Est-ce que le numĂ©rique, compte tenu de la place majeure que la gĂ©omĂ©trie y tient, n’est pas, dans cette mesure mĂȘme, relativement incompatible avec la conception architecturale, laquelle a toujours affaire Ă  de l’échelle, sous quelque forme que ce soit ? De nombreux commentaires exprimant les difficultĂ©s relatives Ă  l’échelle dans l’usage du numĂ©rique permettent de penser qu’il y a lĂ  un problĂšme de fond. Certains parlent de crise de l’échelle pour cette raison sans peut-ĂȘtre distinguer ce qui est d’ordre gĂ©nĂ©ral pour la conception architecturale et ce qui peut ressortir prĂ©cisĂ©ment au numĂ©rique. Or on sait qu’une des Ă©chelles architecturologiques entendues Ă  un premier niveau comme pertinences de mesures est l’échelle gĂ©omĂ©trique, mais une Ă©chelle non embrayante. Autrement dit de la gĂ©omĂ©trie » est prĂ©sente en architecture ce qui est reconnu en architecturologie par la prĂ©sence mĂȘme d’une Ă©chelle gĂ©omĂ©trique, sans qu’elle puisse suffire Ă  dimensionner des objets. Et comme il ne s’agit pas de gĂ©omĂ©trie au sens mathĂ©matique du terme, mais d’une appellation du langage ordinaire qui qualifierait volontiers de » gĂ©omĂ©trique » un cube qui n’en serait pas tout Ă  fait un la maison des artisans de Le Corbusier par exemple, tandis que les montagnes produites artificiellement par synthĂšse de figures fractales a priori n’en seraient pas, d’oĂč procĂšde justement notre Ă©tonnement pour de telles figures qu’on aurait pas ordinairement qualifiĂ©es de gĂ©omĂ©trique », il convient alors de prĂ©ciser de façon plus formelle et sans s’en tenir Ă  des formes dites » gĂ©omĂ©triques » ce qui peut ĂȘtre hypothĂ©tiquement entendu en architecturologie par l’expression Ă©chelle gĂ©omĂ©trique. Une des mes hypothĂšses sur ce point est de la caractĂ©riser par son homogĂ©nĂ©itĂ©. Comme tout espace architectural nĂ©cessite des mesures confĂ©rĂ©es Ă  l’objet via une fonction gĂ©nĂ©rale d’embrayage, il suit d’une telle hypothĂšse que la fonction d’embrayage qui s’y associe se caractĂ©rise par son unicitĂ©. On peut alors considĂ©rer que l’unicitĂ© d’embrayage caractĂ©rise formellement l’échelle gĂ©omĂ©trique. Est » gĂ©omĂ©trique » ce qui suppose une unicitĂ© d’embrayage. Dans cette idĂ©e d’homogĂ©nĂ©itĂ© on pourrait sans doute inclure aussi bien, Ă  cĂŽtĂ© des cubes, sphĂšres et autres volumes rĂ©guliers ou semi-rĂ©guliers, les grammaires de forme de Georges Stiny, les courbes de Peano, les fractales de Mandelbrot comme les pavages de Penrose et autres. Les coupoles gĂ©odĂ©siques de Fuller par contre, malgrĂ© la tentation qu’on aurait de les tenir pour » gĂ©omĂ©triques », n’y entreraient pas au titre d’échelle gĂ©omĂ©trique mais plutĂŽt de modĂšle gĂ©omĂ©trique tĂ©lĂ©ologique. DĂ©crites explicitement ou implicitement les blobs » et autre metaballs » y trouveraient aussi bien leur place, Ă©tant dĂ©crites par telle ou telle formule », une formule qui en caractĂ©rise justement l’homogĂ©nĂ©itĂ©. Du mĂȘme coup, on peut constater Ă  quel point la gĂ©omĂ©trie ou, vaudrait-il mieux dire, le gĂ©omĂ©trique en architecture », prend une place considĂ©rable dans le cas du numĂ©rique, tout en ne concernant qu’une partie trĂšs limitĂ©e de ce qui peut se jouer de façon gĂ©nĂ©rale dans l’ordre des opĂ©rations de la conception architecturale celle-ci se limiterait Ă  ce qui relĂšve d’une unicitĂ© d’embrayage. Le plan du journal Turun Sanomat fournirait Ă  titre d’exemple un cas de figure de la conception particuliĂšrement ardu Ă  simuler pour le numĂ©rique. Turun Sanomat Aalto arch., schĂ©ma Ph. Boudon Des instituts universitaires dĂ©veloppent des secteurs de programmation sous l’expression de gĂ©omĂ©trie architecturale » qui montrent en mĂȘme temps l’hypertrophie qui peut guetter la conception dans ce domaine de modalitĂ©s pouvant Ă  la fois ĂȘtre prolifĂ©rantes pour l’avenir et malgrĂ© tout limitĂ©es quant au type de productions qui peuvent ĂȘtre conçues, ou plutĂŽt gĂ©nĂ©rĂ©es. On peut mĂȘme penser qu’un style numĂ©rique est dĂ©jĂ  perceptible, ressenti comme tel, qui a toutes les apparences de la novation mais que pourrait aussi guetter une forme d’homogĂ©nĂ©itĂ© ressentie, laquelle procĂ©derait justement de l’homogĂ©nĂ©itĂ© gĂ©omĂ©trique que les variations de l’architecture dite paramĂ©trique ne rĂ©ussissent pas dans tous les cas Ă  estomper, sauf si d’autres Ă©chelles architecturologiques travaillent implicitement la conception. Echelle de niveaux de conception, Ă©chelle de voisinage Devant une mĂ©ta Ă©chelle globale instanciĂ©e par une Ă©chelle gĂ©omĂ©trique – une hypothĂšse de caractĂ©risation de la conception architecturale numĂ©rique – l’échelle de niveau de conception, qui en est l’opposĂ©e, pourrait constituer un sous-programme non moins important pour la conception numĂ©rique que la gĂ©omĂ©trie architecturale »[1]. DĂ©coupant l’homogĂ©nĂ©itĂ© dont il a Ă©tĂ© question de quelque maniĂšre que ce soit, elle entraĂźne, par nĂ©cessitĂ© d’une certaine façon, le concept d’échelle de voisinage qui relie les parties dĂ©coupĂ©es. Celle-ci peut alors ĂȘtre posĂ©e comme un programme Ă  envisager pour la recherche en conception architecturale numĂ©rique. Il serait possible, par exemple, de se demander comment rĂ©soudre numĂ©riquement le problĂšme de voisinage en jeu dans le cas de la Banque Nordique d’Helsinki d’Alvar Aalto, lequel a valeur d’emblĂšme de l’échelle de voisinage en architecturologie mais qui suppose l’articulation d’autres Ă©chelles voir mon article dans Echelles[2] . La question devrait naturellement ĂȘtre travaillĂ©e more geometrico. la Banque d’Helsinki Aalto arch., schĂ©ma Ph. Boudon More geometrico Si l’architecturologie procĂšde d’un principe qui pourrait s’énoncer nul n’entre ici s’il est gĂ©omĂštre » attendu que la rĂ©duction de la conception architecturale Ă  la gĂ©omĂ©trie, particuliĂšrement favorisĂ©e par le numĂ©rique, explique les problĂšmes d’échelle qui sont suscitĂ©s par l’omnipotence du gĂ©omĂ©trique, dans une interprĂ©tation diffĂ©rente ici de celle que donne Antoine Picon[3] de la crise de l’échelle qui frappe la scĂšne de l’architecture contemporaine ». Il conviendrait cependant de travailler en architecturologie more geometrico, c’est-Ă -dire de façon formelle, non au sens polastique du mot forme, mais en un sens analogue Ă  celui qu’il peut prendre en logique ou en mathĂ©matiques. Si les formes gĂ©omĂ©triques plastiques semblent commander la recherche architecturale relative Ă  la conception numĂ©rique, ce sont les opĂ©rations formellement identifiĂ©es qui devraient intĂ©resser une recherche architecturologique soucieuse d’une articulation entre opĂ©rations de conception architecturale et opĂ©rations de conception numĂ©rique. Nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre » pourrait-on dire cette fois, en pensant que le numĂ©rique a peut-ĂȘtre la vertu d’exiger de la part des futurs architecturologues une rigueur 
 digne de la gĂ©omĂ©trie
 du mathĂ©maticien plus que de celle 
 de l’architecte, qui n’est pas moindre mais reste d’autre nature. Échelle sĂ©mantique, Ă©chelle Ă©conomique Enfin si la gĂ©omĂ©trie est bien un univers non embrayĂ© exigeant de ce fait un embrayage par d’autres Ă©chelles architecturologiques, on peut considĂ©rer que l’échelle sĂ©mantique est naturellement amenĂ©e Ă  jouer un rĂŽle majeur mais par une facilitĂ© parfois excessive. DĂšs qu’un quelconque blob est engendrĂ©, ne suffit-il pas de le nommer chapelle » ou Ă©glise » pour effectuer une jonction de pure forme entre conception numĂ©rique et conception architecturale ? DĂšs qu’une metaball est engendrĂ©e ne peut-on se contenter d’en faire un musĂ©e », tout simplement en dĂ©clarant que c’est un musĂ©e ? DĂšs qu’un pavage de Penrose s’est dĂ©ployĂ© ne peut-on en faire un pavage » justement ? ou encore un tapis, ou un parc d’exposition » ou mĂȘme un plan de ville ou un aĂ©roport, pour l’embrayer de quelque maniĂšre, mais d’abord de maniĂšre sĂ©mantique quelque peu cavaliĂšre au regard de l’Architecture ? Mais ici sans doute l’échelle Ă©conomique intervient-elle en association avec l’échelle sĂ©mantique, facilitant des engendrements numĂ©riques parfois gratuits et sĂ©mantiquement superficiels, mais Ă©conomiquement efficaces, au moins pour les concepteurs. Pour citer cet article Philippe Boudon, Nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre » », DNArchi, 04/04/2012, [1] Pour laquelle un sĂ©minaire doit se dĂ©rouler au Centre Georges Pompidou en septembre 2012, ce qui montre assez l’actualitĂ© de la question [2] Philippe Boudon, Échelles, editions Economica, Paris, 2002. Pp. 253-271. 3] Antoine Picon, Une introduction Ă  la culture numĂ©rique, Ă©ditions Birkhauser, Basel, 2012. P. 124. RĂ©fĂ©rences BOUDON Philippe, 2003, Sur l’espace architectural, ParenthĂšses, Marseille. EVERAERT-DESMEDT Nicole,1990, Le processus interprĂ©tatif. Introduction Ă  la sĂ©miotique de Ch. S. Peirce , Pierre Mardaga Ă©diteur, LiĂšge. Forums des ZĂ©ros Une question ? Pas de panique, on va vous aider ! Accueil > Forum > CommunautĂ© des ZĂ©ros > Discussions gĂ©nĂ©rales > Sujet de philosophie Liste des forums "Que nul n'entre ici s'il n'est gĂ©omĂštre" ^^ Anonyme 12 dĂ©cembre 2006 Ă  213435 Bonsoir tout le monde, Par curiositĂ© et par la mĂȘme occasion pour me donner des idĂ©es, je vous propose mon sujet de dissertation philosophique, histoire de voir un peu la culture de nos chers ZĂ©r0s. Citation Mon profLa croyance religieuse implique-t-elle nĂ©cessairement une dĂ©mission de la raison ? VoilĂ , bonne rĂ©flexion ! 12 dĂ©cembre 2006 Ă  213900 Moi je prendrais les choses d'un point de vue scientifique, et d'un point de vue non scientifique. D'un point de vue scientifique, ĂȘtre croyant c'est justifier des choses non justifiĂ©es jusqu'Ă  prĂ©sent par la Science autrefois, les hommes pensaient que lors d'une eruption volcanique, il fallait apaiser les dieux. Maintenant d'un point de vue non scientifique, croire c'est se ressourcer avec plus fort que soi, et rĂ©flĂ©chir Ă  divers thĂšmes. Je te laisse dĂ©velopper ++ PS J'ai 8 en philo 12 dĂ©cembre 2006 Ă  214818 moi je ne dit l'inverses car dans notre sociĂ©tĂ© actuel ne croire Ă  rien ce la peut mener Ă  terme Ă  perdre la raison 12 dĂ©cembre 2006 Ă  220546 Je nuancerais la proposition de Deefer, en distingant le mythe explicatif, l'hypothĂšse ascientifique et la morale. de la plus grande dĂ©mission de la raison Ă  sa plus grande utilisation mythe explicatif il y a des Ă©clairs, ça vient de la colĂšre des dieux. La religion rĂ©pond Ă  la question "comment ?" et bien entendu est souvent Ă  cĂŽtĂ© de la plaque. hypothĂšse ascientifique par exellence l'existence ou non de Dieu. Le fait que Dieu existe ne peut pas, Ă  mon sens, ĂȘtre prouvĂ©, comme on ne peut dĂ©montrer sa non existence. C'est donc une conviction, qui peut certes se baser sur des rĂ©flexions, mais donc l'origine restera floue. Enfin, sur la morale, la croyance religieuse en ce domaine se dĂ©duit souvent des hypothĂšses de dĂ©part la vie est un don de Dieu, donc tuer c'est mal. Voila, et n'oublie pas que la philosophie, c'est avant tout une rĂ©flexion PERSONNELLE Anonyme 12 dĂ©cembre 2006 Ă  221841 Deefer ==> pas mal, j'y avais pensĂ© dĂ©jĂ  mais pas de cette façon lĂ . LĂ©na ==> Je sais que c'est une rĂ©flexion personnelle, mais je te rĂ©pondrais, Ă  la maniĂšre de Socrate qu'est ce que quelque chose de personnel? Sinon, pas mal aussi comme raisonnnement, mais je prĂ©fĂšre un plan en deux parties... enfin je dis toujours ça mais en fait j'arrive toujours Ă  rajouter une partie juste avant de copier au propre Edit Alexises, j'avais prĂ©cisĂ© que ceux qui n'Ă©taient pas gĂ©omĂštre ne devaient pas entrer, et donc encore moins poster, surtout si c'est pour rĂ©pondre en une phrase Ă  un sujet de dissert... moi, mĂ©chant? 12 dĂ©cembre 2006 Ă  222514 je m'excuse je n'ai jamais fait de dissertation Anonyme 12 dĂ©cembre 2006 Ă  222833 Mais ne t'excuse pas On t'en veut pas 12 dĂ©cembre 2006 Ă  223308 dĂ©mission de la raison, forcĂ©ment "Croire", par dĂ©finition n'est pas un comportement rationnnel, c'est penser que quelque chose se passe de telle maniĂšre, et ce sans aucun fondement tangible. En gros la rĂ©ponse Ă  ta question est triviale, dĂ©solĂ© xD ;p Anonyme 12 dĂ©cembre 2006 Ă  223942 Citation SwingdĂ©mission de la raison, forcĂ©ment "Croire", par dĂ©finition n'est pas un comportement rationnnel, c'est penser que quelque chose se passe de telle maniĂšre, et ce sans aucun fondement tangible. En gros la rĂ©ponse Ă  ta question est triviale, dĂ©solĂ© xD ;p Oh que non, croire n'est pas forcĂ©ment irrationnel du tout, cela permet d'imaginer comment est constituĂ© quelque chose que l'on ne sait pas expliquer scientifiquement pour l'instant... De donner une solution possible Ă  une Ă©quation... Sans pour autant que cette solution soit totalement dĂ©nuĂ©e de sens... 12 dĂ©cembre 2006 Ă  224519 qui parle de solution dĂ©nuĂ©e de sens ? je n'ai pas Ă©tĂ© aussi loin dans ce que j'ai dit ^p Imagine le scientifique qui pense avoir une thĂ©orie. MĂȘme si il se base quand mĂȘme sur quelques infimes observations physiques, il ne possĂšde aucun fondement rĂ©el. Mais il a l'intuition que ça va marcher. La croyance que ça va le faire. Il le sent, le bougre ! Il va donc mettre en oeuvre ses compĂ©tences de scientifique pour apporter des preuves concrĂštes Ă  sa croyance, ou thĂ©orie, ou hypothĂšse, c'est comme tu veux Maintenant, mĂȘme pas la peine d'aller aussi loin. Restons-en Ă  la dĂ©finition stricte du mot "croire" enfin, j'ai pas Ă©tĂ© voir au dico mais bon xD et tout ira trĂšs bien ! 12 dĂ©cembre 2006 Ă  231749 Swing > tu traites de sujet de maniĂšre hyper-restrictive. Apparemment sans t'en rendre compte tu prends des cas particuliers... alors bon / Quelques pistes qui me viennent en tĂȘte Croire en un Dieu crĂ©ateur de l'Univers, est-ce une dĂ©mission de la raison ? Un dieu crĂ©ateur n'est-il pas l'hypothĂšse la plus simple ? Est-il plus incroyable de croire Ă  un univers créé par une entitĂ© supĂ©rieur qu'Ă  un univers créé autrement ? + Ă©tendre ça aux questions mĂ©taphysiques en gĂ©nĂ©ral la question de la mort, par exemple. Autre chose La science est-elle infaillible ? Pascal Ă©tai trĂšs pieux et croyait aux miracles. La science peut-elle vraiment tout expliquer ? Donner l'exemple des miracles Lourdes, etc.. Est-ce Ă  cause de l'avancement actuel de la science qu'on ne peut pas tout expliquer, ou est-ce dans sa nature ? Aussi, dans le mĂȘme thĂšme, on a exclut au 19e siĂšcle un univers dĂ©terministe = si on peut tout dire de l'univers Ă  un moment T, on peut prĂ©dire totalement son Ă©volution par les bases de la physique quantique. Et enfin, cas le plus simple tĂ©lĂ©scopage entre la science et les croyances. Contredire une thĂšse scientifique en se basant sur sa foi peut-ĂȘtre considĂ©rĂ© pour une dĂ©mission de la raison. Exemples gĂ©ocentrisme/hĂ©liocentrisme, crĂ©ationnisme/Ă©volutionnisme. Mais aussi... ne pas jurer que par la raison y'a une citation connue sur ça, croire est aussi plus... "beau". Ne pas tomber dans la "froideur scientifique". VoilĂ  voilĂ , juste quelques idĂ©es 12 dĂ©cembre 2006 Ă  233439 Elentar > cas particulier cas particulier, mais que veux-tu ? C'est un exemple donc forcĂ©ment il s'agit d'un cas particulier ^p En fait j'ai plutĂŽt rabĂąchĂ© mon cours de religion de l'annĂ©e passĂ©e, en dernier hommage puisque je n'en aurai plus Ce sujet est l'Ă©ternel combat SCIENCE VS FOI, et la rĂ©ponse, tout aussi Ă©ternelle est SCIENCE = COMMENT, FOI = POURQUOI des domaines d'investigations totalement diffĂ©rents, en parallĂšle le but est le mĂȘme la rĂ©ussite de l'homme, mais diffĂ©rents. Je reprends ta premiĂšre piste Elentar "dieu crĂ©ateur". Qualifier Dieu de crĂ©ateur consiste Ă  mettre Science et foi en confrontation directe, alors que par nature, elles n'ont pas Ă  l'ĂȘtre. C'est Ă  la science d'expliquer comment l'univers "est apparu", et la foi n'a pas Ă  venir fouiner. Je ne sais pas si je suis trĂšs clair mais bon .. Alala, ça me manque toutes ces rĂ©flexions relaxantes qu'on avait en classe. Sur ce, jdois y aller, y a le Wronskien et son pote Lagrange qui m'attendent / 12 dĂ©cembre 2006 Ă  233800 Citation ElentarSwing > tu traites de sujet de maniĂšre hyper-restrictive. Apparemment sans t'en rendre compte tu prends des cas particuliers... alors bon / Quelques pistes qui me viennent en tĂȘte Croire en un Dieu crĂ©ateur de l'Univers, est-ce une dĂ©mission de la raison ? Un dieu crĂ©ateur n'est-il pas l'hypothĂšse la plus simple ? Est-il plus incroyable de croire Ă  un univers créé par une entitĂ© supĂ©rieur qu'Ă  un univers créé autrement ? + Ă©tendre ça aux questions mĂ©taphysiques en gĂ©nĂ©ral la question de la mort, par exemple. Autre chose La science est-elle infaillible ? Pascal Ă©tai trĂšs pieux et croyait aux miracles. La science peut-elle vraiment tout expliquer ? Donner l'exemple des miracles Lourdes, etc.. Est-ce Ă  cause de l'avancement actuel de la science qu'on ne peut pas tout expliquer, ou est-ce dans sa nature ? Aussi, dans le mĂȘme thĂšme, on a exclut au 19e siĂšcle un univers dĂ©terministe = si on peut tout dire de l'univers Ă  un moment T, on peut prĂ©dire totalement son Ă©volution par les bases de la physique quantique. Et enfin, cas le plus simple tĂ©lĂ©scopage entre la science et les croyances. Contredire une thĂšse scientifique en se basant sur sa foi peut-ĂȘtre considĂ©rĂ© pour une dĂ©mission de la raison. Exemples gĂ©ocentrisme/hĂ©liocentrisme, crĂ©ationnisme/Ă©volutionnisme. Mais aussi... ne pas jurer que par la raison y'a une citation connue sur ça, croire est aussi plus... "beau". Ne pas tomber dans la "froideur scientifique". VoilĂ  voilĂ , juste quelques idĂ©es L'homme qui a eu 20 au bac a parlĂ©. Perso j'ai rien compris. 13 dĂ©cembre 2006 Ă  00945 MediaDico Croire Tenir pour vrai dĂ©mission Acte par lequel on renonce Ă  une fonction, Ă  une dignitĂ© raison FacultĂ© par laquelle l'homme connait et juge C'est simple Croire tout ce que les scientifiquesexemple disent, est-ce une dĂ©mission de la raison? Qui s'intĂ©resse au dĂ©monstrations de formules mathĂ©matiques en classe? moi exclut Qui a tentĂ© une expĂ©rience pour voir si les Ă©lectrons existent vraiment? Le type qui te parle de comment Dieu a crĂ©e l'univers te dit sans hĂ©siter Ă  quel point c'est Ă©vident et logique, que Dieu est la seule solution possible, et d'ailleurs, c'est vrai. Ton argument du singe est laid parce que c'est laid et con et que ça marche pas. Dans des pays laĂŻque, les croyants on l'occasion d'entendre des arguments qui remettent en doute leur religion. Leur rĂ©flexions qui en dĂ©coulent leur mĂšnent encore Ă  penser que leur religion dit le vrai. Ensuite, peut importe ce que tu pense de leur arguments, leur idĂ©es on Ă©tĂ© pensĂ©e et ils ont jugĂ© que c'Ă©tait vrai au mĂȘme titre que tu a jugĂ© que ce que te disait le scientifiqueou peu importe Ă©tait vrai. VoilĂ  Bon, me reste plus qu'Ă  dire le contraire 13 dĂ©cembre 2006 Ă  01538 Swing > en fait, je n'Ă©tais pas d'accord Ă  la base, pas sur ton exemple. CitationdĂ©mission de la raison, forcĂ©ment "Croire", par dĂ©finition n'est pas un comportement rationnnel, c'est penser que quelque chose se passe de telle maniĂšre, et ce sans aucun fondement tangible. En gros la rĂ©ponse Ă  ta question est triviale, dĂ©solĂ© xD ;p Croire n'est pas forcĂ©ment irrationnel. On peut avoir de trĂšs bonnes raisons de croire en quelque chose. Croire en quelque chose car il semblerait plus incroyable de croire le contraire, n'est-ce pas une raison trĂšs rationnelle de croire en quelque chose ? dĂ©solĂ©, je sais pas formuler ça autrement. Et ça, ce n'est pas juste une "intuition" ou quelque chose comme ça si tant est qu'une intuition est rĂ©ellement totalement irrationnelle...? En ce qui concerne le "Dieu crĂ©ateur", je me suis peut-ĂȘtre mal exprimĂ©. Je parlais de "Dieu crĂ©ateur" dans le contexte du problĂšme pourquoi y a-t-il quelque chose plutĂŽt que rien ? La science n'a pas son mot Ă  dire sur la raison de l'origine de l'univers. Ou du tout moins, si des scientifiques Ă©chafaudent des thĂ©ories, elle ne vaudront pas mieux que celles des thĂ©ologiens ou autre. Par contre je suis bien d'accord avec le "science = comment, foi = pourquoi", ça rĂ©sume bien ça, et en effet je pense aussi que la foi et la science n'ont pas Ă  se marcher sur les pieds mĂȘme si elles l'ont fait malheureusement beaucoup, cf. le dernier paragraphe de ce que j'ai dit plus haut. Et mĂȘme si aussi, il ne faut pas tomber dans la bĂȘte vision de l'affrontement science vs religion, sans le concept de Dieu la science ne serait rien. Par contre "c'est Ă  la science d'expliquer comment l'univers est apparu"... ça dĂ©pend du sens que l'on donne au "comment" Oui, c'est Ă  la science d'expliquer de quelle façon s'est dĂ©roulĂ©e l'apparition de l'univers si l'on suppose qu'il a eu un dĂ©but, mais ce n'est pas Ă  la science d'expliquer comment il est apparu... parce que la science doit pouvoir confronter les thĂ©ories Ă  l'observation ou Ă  l'expĂ©rimentation. Et aussi mathĂ©matiquement belles soient-elles, ces thĂ©ories ne sont pas de la science tant qu'elles resteront de l'abstraction. Et comme c'est impossible, la science ne pourra jamais rĂ©soudre ce "comment" lĂ ... Ă  partir de lĂ , tout est permis. "Dieu a jetĂ© une patate dans l'eau et pouf, ça a créé l'univers" et "le choc d'une brane et d'une anti-brane a créé l'univers" c'est exactement au mĂȘme niveau, et aucun n'est plus une "dĂ©mission de la raison" que l'autre pour les raisons donnĂ©es plus haut DeefeR > ... Anonyme 13 dĂ©cembre 2006 Ă  111727 Ok, ok, pas mal d'idĂ©es... Je note tout ça sur mon brouillon ! Sujet de philosophie × AprĂšs avoir cliquĂ© sur "RĂ©pondre" vous serez invitĂ© Ă  vous connecter pour que votre message soit publiĂ©. × Attention, ce sujet est trĂšs ancien. Le dĂ©terrer n'est pas forcĂ©ment appropriĂ©. Nous te conseillons de crĂ©er un nouveau sujet pour poser ta question. Articles Ă©tiquetĂ©s comme “Nul n'entre ici s'il n'est gĂ©omĂštre planche maçonnique” Que nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre » Platon signification Que nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre » Platon signification 31 octobre 2021 4 Que nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre que signifie cette cĂ©lĂšbre phrase de Platon ? Comment l’interprĂ©ter ? Tentative d’explication. Que nul


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